Même si la ministre de l’environnement (et des parcs!) britanno-colombienne a renouvellé l’approbation environnementale du PRGT, si on est assez rapides et efficaces, on peut empêcher sa construction: ce combat peut-être gagné. En effet, comme pour tout projet d’infrastructures, une approbation, permis ou autre ne signifie pas nécessairement que le projet se mettra en marche. Dans le cas du PRGT, ça veut dire que le projet doit maintenant convaincre des créanciers: des grands investisseurs, des banquiers ou des fonds de retraite. Pour ces financiers, la viabilité économique du projet reste grandement déterminée par l’acceptabilité sociale du projet. Donc, plus vite on commence à faire entendre notre opposition au PRGT, plus grandes sont nos chances.

D’une part, tout effort mobilisé dans l’action politique anticoloniale est aussi un pas dans la bonne direction pour la lutte contre le PRGT. Plus l’on généralise et démocratise l’opposition au colonialisme dans différentes sphères de la société, plus on crée un climat où il est facile pour tout le monde de s’engager et plus on montre le traitement atroce que les gouvernements servent aux Autochtones. En termes concrets, ça veut dire s’engager dans des luttes plus loin du PRGT, mais sur lesquelles on a plus d’influence. Par exemple,au soi-disant Québec, on peut se mobiliser contre le projet de loi 97 du gouvernement, sur le régime forestier. D’autres cibles peuvent aussi être prises à parti, comme la Royal Bank of Canada (RBC) ou encore  TotalEnergies Canada, deux investisseurs privés du projet qui ont pied à terre à Tio’tia:ke.

Chaque grain de sable dans le moteur colonial est le bienvenu, il suffit de laisser aller sa créativité! De la séance de distribution de tracts dans les manifs qui pourraient s’intéresser à la lutte en passant par des actions, jusqu’à l’organisation de soirées-bénéfice au profit des groupes qui résistent au PRGT, il n’y a pas de mauvaise manière de créer un climat hostile à l’investissement!