L’écoanxiété apparait puisqu’on est bombardé·e·s de statistiques portant sur le réchauffement climatique, de rapports scientifiques affirmant l’irrévocabilité des dommages environnementaux et d’images médiatiques qui laissent croire que les changements climatiques sont l’installation lente de la fin du monde et d’une multitude  de catastrophes qui sont le résultat des décisions de chacun·e·s d’entre nous qui n’auraient pas choisi le bon produit au marché. L’écoanxiété apparaît donc comme un sentiment de détresse, de paralysie et d’impuissance face à la réalité de la crise climatique.

Le discours de la crise climatique a  trop longtemps été accaparé par les entreprises et les médias qui ont mis de l’avant des solutions  insatisfaisantes.

Depuis quelques années, des mouvements autochtones réclament la reconnaissance des droits ancestraux sur leurs territoires et la pleine souveraineté sur ceux-ci. C'est le cas du mouvement Ekoni Aci (Atikamekw) et du Collectif Mashk Assi (Innue). Ces communautés sont au cœur de la lutte pour la protection du territoire contre les coupes forestières et les claims miniers, et pour le respect des droits ancestraux.

Depuis le début de l’année, nous avons eu le droit à de multiples reprises au spectacle du déploiement massif de la violence étatique contre les mouvements écologistes. Les médias libéraux ont fait très peu de cas de ces évènements bien qu’ils sont sans aucun doute d’une importance capitale. Je chercherai donc dans les lignes qui suivent à faire une présentation rapide de deux d’entre eux

Lorsqu’on envisage d’abord et avant tout la croissance économique à partir de ses grandeurs matérielles (tonnes de ressources naturelles et de gaz à effet de serre, hectares de terres, etc.) plutôt que par sa grandeur monétaire (le PIB), la croissance économique apparaît immédiatement comme un jeu à somme nulle, voire négative. Lorsqu’il y a croissance économique  quelque part, il y a généralement une perte ailleurs. Cet ailleurs comprend d’autres sociétés humaines présentes ou futures, les écosystèmes, les êtres vivants non-humains, etc.

Qu’est-ce que la diversité des tactiques? C’est le principe selon lequel tous les groupes affinitaires ou plus formels qui ont des objectifs compatibles peuvent choisir quelles stratégies et quelles tactiques ils souhaitent utiliser, sans se dénoncer ni se discréditer entre eux.

Les bombes de semences sont une pratique de guerilla gardening qui permet de se réapproprier les espaces vacants ou trop engazonnés de la ville, en y favorisant plutôt la biodiversité locale. C’est un moyen simple et concret qui permet de soutenir les insectes pollinisateurs, de lutter contre les îlots de chaleur et la pollution atmosphérique, de prévenir les inondations en favorisant la rétention de l’eau dans les sols, en plus de freiner l’avancée d’espèces invasives en verdissant nos quartiers avec des plantes indigènes, mellifères, médicinales et comestibles!

Aujourd'hui, plus que jamais dans l'histoire de l'humanité, de moins en moins de personnes sont capables de reconnaître ne serait-ce que quelques plantes sauvages. La "plant blindness" (qu'on pourrait traduire par "la cécité botanique") est l'incapacité de nombreuses personnes, même celles qui étudient les sciences naturelles, à identifier les plantes, à les distinguer les unes des autres et à les nommer. C'est l'incapacité de voir ou de remarquer les plantes dans son propre environnement. Le capitalisme nous déconnecte de la nature (et des autres êtres humains aussi d'ailleurs).

(inspiré de sites web à la con et de connaissances de base de quelques astro-queers ;) )

 

Pour toust.es :

Amour : <3 <3 <3

Amitié : <3 <3 <3

Chance : <3 because ACAB

$ : FUCK CAPITALISM

 

Bélier (20 mars- 19 avril)

S’il y a eu des contre-sommets et des manifestations lors de sommets internationaux dans les années 1980, par exemple à Berlin Ouest, ou contre le Forum économique mondial à Davos en Suisse dans les années 1990, c’est vraiment le Sommet de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Seattle, en novembre 1999, qui a lancé la tradition des mobilisations altermondialistes.

En vue de la prochaine rencontre de la COP15, on apprend que le gouvernement canadien ferait partie de la «Coalition de la Haute Ambition pour la Nature et les peuples». Selon le site internet de la coalition, celle-ci «œuvre en faveur d’un accord mondial visant à protéger au moins 30 % des terres et des océans de la planète d’ici à 2030 lors de la 15e conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP15)»

Bon nombre des projets capitalistes verts financés par les initiatives de la COP15 semblent réellement valables par rapport à l'alternative consistant à rester passif·ive·s au capitalisme. Le financement des transports verts, des politiques limitant le développement effréné, etc. font que les capitalistes et les gouvernements qui les soutiennent se présentent comme les "sauveurs de la vie sauvage" lors de conférences comme la COP15.

La COP15 est très efficace pour promouvoir une approche de la biodiversité basée sur la "gestion des actifs", qui promeut une vision marchande de la nature.

Un mot de plus en plus fréquemment sollicité dans les réflexions sur les dynamiques inégalitaires entre le Nord et le Sud global est celui d’extractivisme. Pour le démystifier un peu, voici un court article qui en fera une très brève présentation. 

Nous sommes tou·te·s concerné·e·s par la lutte pour la protection de la biodiversité. Nous fonçons dans un mur. Les conséquences du capitalisme seront bientôt irréversibles. La COP15 est une illusion qui ne fait qu'aggraver la destruction des habitats et des populations. S’opposer à la COP15 nous permet de faire entendre des discours divergeant de ceux des pétrolières, des compagnies et des États. Il faut utiliser cette mobilisation pour nous regrouper et agir contre les États et les entreprises responsables du déclin de la biodiversité.

L’écoféminisme est une branche du féminisme qui s’intéresse aux croisements entre le féminisme et l’écologie. Les écoféministes soutiennent que le développement et la destruction des écosystèmes affectent négativement et de manière plus importante les femmes, et plus particulièrement, les femmes du Sud global. De plus, elles affirment que le capitalisme repose à la fois sur l'exploitation du travail reproductif des femmes et de la nature.

La décennie 2011-2020 était celle de la biodiversité de l'ONU, où les pays du monde entier: "se sont employés à combattre les nombreuses causes de la perte de biodiversité", selon le secrétaire général des Nations-Unies. L'auriez-vous su si on ne venait pas de vous le dire? Les pays s'étaient donné 20 objectifs, aussi appelés "objectifs d'Aichi" dont aucun n'a été atteint. Ces objectifs devaient être revus en 2020, mais la COP15 a été reportée dû à la pandémie.

Les banques et les ONGs mondiales sont prêtes pour le grand saut vers les crédits de biodiversité, comme l'annonce le dépôt d'un document de 40 pages de l'OCDE sur les crédits de biodiversité. Cependant, l'instauration des crédits carbone depuis le protocole de Kyoto n'ont rien amélioré 15 ans plus tard. Voyons pourquoi il est impératif de refuser ce genre de solutions au déclin de la biodiversité.

En novembre 2018 se déroulait la COP14 en Égypte. Nous croyons qu'il est important de revenir sur les résultats ayant émergés de cette dernière conférence des parties prenantes de la Convention sur la diversité biologique (CDB, en anglais CBD) afin de souligner pourquoi s'en remettre à ces conférences pour éviter le déclin de la biodiversité est dangereux. Notre lecture des résultats de la COP14 se base sur les documents décisionnels approuvés par les parties présents lors de la convention.